Inclusion des enfants sans préjugés
Opposée à la guerre, aux conflits militaires et de manière générale, à la violence sous toutes ses formes, je tiens à partager ici mon opinion concernant les évènements qui se déroulent en Europe de l’Est, et plus particulièrement en Ukraine.
Dans les conflits militaires, tels que ceux qui se produisent actuellement sur le territoire ukrainien, les enfants sont les principales victimes. Les écoles sont fermées, souvent les hôpitaux ne fonctionnent plus ou tout simplement, n’existent plus à cause des bombardements et/ou du manque de médicaments. Inévitablement, beaucoup de familles sont séparées et un grand nombre d’enfants doivent apprendre à survivre par leurs propres moyens. Enfants orphelins, enfants blessés, enfants handicapés, enfants détenus, enfants témoins de violence. Lors de ces conflits armés, les plus jeunes se retrouvent seuls, bouleversés et perdus alors même qu’ils auraient tant besoin d’attention, de sécurité et d’affection. Pour sauver leur vie, ils sont souvent obligés de fuir leur propre pays et errent ensuite à travers le monde, sans parents, vivant d’aumônes et avec pour seule compagnie, leur cœur brisé.
Aujourd’hui, l’humanité assiste à un conflit dans lequel des milliards d’euros sont transformés en armes alors que cet argent pourrait être investi dans l’éducation ou des négociations diplomatiques. Oui, nous utilisons bien ici le terme de diplomatie. Ce terme qui désigne cette branche de la politique qui s’occupe des différentes relations – économiques, politiques, juridiques, etc. – entre les États. Pour ma part, je suis convaincue que la paix peut être obtenue grâce à des négociations diplomatiques donnant lieu à des accords et garanties mutuelles. Toutefois, certains intérêts que jе nommerais ici « des politiques à court terme » ont permis ce bain de sang sur notre territoire européen. Les conséquences politiques, économiques, sociales, psychologiques et éducatives sur le peuple vivant dans cette zone de conflit seront durablement perceptibles. Elles impacteront non seulement les témoins de la guerre d’aujourd’hui, mais également les générations futures. L’Europe va devoir soigner cette profonde blessure – l’Ukraine – durant longtemps et sur différents plans.
Lors de tels conflits armés, les besoins fondamentaux pour survivre sont assurément l’alimentation, un logement sécurisé et une bonne santé. Cependant, selon moi, un besoin humanitaire reste essentiel pour protéger le peuple, c’est l’éducation. Accompagner les enfants victimes des événements en Ukraine sera un enjeu sociopolitique qui interpellera bientôt toute l’Europe. Chez nous, en Suisse, certains réfugiés mineurs ont déjà pu intégrer l’école. Toutefois, la question n’est pas résolue, car cela ne suffit pas. Ces jeunes doivent être inclus dans le système éducatif tout en tenant compte de leur niveau de langue encore insuffisant et de leur état émotionnel fragile en raison des traumatismes subis.
Après la récente crise liée au COVID – la fermeture des écoles et des services éducatifs, l’épuisement des enseignants et éducateurs – nous sommes à présent confrontés à une arrivée massive d’enfants victimes de la guerre. Ils auront besoin d’un accompagnement personnalisé et d’une grande sécurité émotionnelle et psychologique pour pouvoir surmonter l’horreur des attaques armées et reprendre une vie décente.
Je me tiens à votre disposition pour échanger et approfondir ces thématiques lors de nos rencontres autour de la famille, de l’accompagnement et de l’éducation de l’enfant. Comme je dispose d’un niveau B2 en russe (selon le Cadre européen commun de référence pour les langues), mes séances peuvent volontiers se dérouler dans cette langue, sur demande.
Sincèrement vôtre, Magdalena
04 mai 2022